Les énergies renouvelables
Toulouse Métropole s’est fixée des objectifs ambitieux en termes d’atténuation et de lutte contre le changement climatique dans les objectifs du Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET), adopté le 27 juin 2019, et notamment de développer des productions et des consommations d’énergies renouvelables locales.
Le schéma directeur des énergies 2030
Toulouse Métropole* a précisé sa volonté d’augmenter la part des énergies renouvelables et de lutter contre le changement climatique dans les objectifs du Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET) à horizon 2030. Ses objectifs sont déclinés das son Schéma directeur des énergies (SDE), adopté en octobre 2019.
*En cohérence avec la Loi de Transition énergétique pour la croissance verte d’août 2015 et les objectifs fixés par la stratégie Région à énergie positive (REPOS).
Cet outil de planification est une feuille de route permettant de connaître la production et la consommation d’énergie et de planifier leurs évolutions, à l’échelle du territoire , à horizon 2030 et 2050.
Les ambitions :
- - 20% de consommations énergétiques
- une part de 32% d'énergies renouvelables
- - 40% des émissions de gaz à effet de serre
Le diagnostic énergétique métropolitain
Répartition de la consommation d'énergie par secteur dans la métropole toulousaine (2017)
Répartition de la production d’énergies renouvelables et de récupération dans la métropole toulousaine (2017)
La feuille de route du Schéma Directeur des Énergies à 2030
Les ambitions du Schéma Directeur des Énergies ont été validées par le Conseil de la Métropole, en s’appuyant sur la connaissance du territoire, les retours d’expérience des différents projets et l’expertise des acteurs locaux. Cet exercice de prospective énergétique a permis la définition d’une stratégie territoriale.
Les thématiques d’actions prioritaires
La rénovation énergétique des logements
Le chauffage constitue le premier poste de consommation d’énergie dans le bâtiment mais aussi le potentiel de réduction le plus important grâce à l’isolation thermique et l’utilisation d'équipements de chauffage décarbonés. Cette thématique doit permettre à plus de la moitié des métropolitains de vivre dans un logement énergétiquement performant.
Quelles solutions sont mises en place ?
- La rénovation énergétique de l’habitat
- Les réseaux de chaleur
Les constructions neuves dans le secteur résidentiel
L’attractivité démographique de la Métropole entraîne une augmentation du besoin de logements. Les constructions sont un enjeu fort de la politique de réduction des consommations énergétiques via la définition de standards de performance énergétique pour les nouveaux logements et la généralisation des « Bâtiments Producteurs d’énergies » grâce aux panneaux photovoltaïques installés sur les toitures et au recours à des équipements de chauffage décarbonés à haute efficacité énergétique.
Quelles actions sont mises en place ?
- Les réseaux de chaleur
- Les énergies renouvelables
- La ville durable d’Oppidea
Le développement du solaire photovoltaïque
L’énergie solaire photovoltaïque constitue une énergie renouvelable de choix pour Toulouse Métropole. Le territoire dispose d’un potentiel d’installations important en s’appuyant sur la construction, son patrimoine public et sur l’investissement en faveur des grandes installations (centrale photovoltaïque au sol de l’Oncopole, toit du MIN).
En complément, la collectivité soutient la mobilisation citoyenne autour de ses enjeux énergétiques via la mise en place d’outils d’accompagnement et l’incitation à la prise de participation citoyenne aux projets territoriaux.
Quelles actions sont mises en place ?
- Les énergies renouvelables
- Le cadastre solaire
Les perspectives
Pour atteindre les ambitions fixées par le Schéma Directeur des Énergies, il sera aussi nécessaire d’amplifier d’autres thématiques, en particulier concernant la rénovation du secteur tertiaire public et privé, la « décarbonation » du secteur des transports et la mobilisation du potentiel local de chaleur renouvelable et de récupération, notamment au travers des réseaux de chaleur urbain.
Le schéma directeur des énergies doit permettre de développer une vision transversale du territoire couplée à une vision énergétique stratégique dans les différents programmes de Toulouse Métropole comme le Plan Local d’Urbanisme intercommunal de l’Habitat (PLUiH), le Projet Mobilités 2020-2025-2030, la gestion des réseaux de distribution d’énergie, etc.
Ainsi, la construction d’une stratégie énergétique territoriale constitue une étape importante pour Toulouse Métropole afin de faire face aux nombreux défis posés par la transition énergétique.
Conseil en Énergie Partagé : Toulouse Métropole accompagne les communes
Le principe du Conseil en Énergie Partagé (CEP) est de mutualiser, entre plusieurs communes d'un même territoire, les compétences d'un conseiller pour travailler sur les thématiques liées à l’énergie et à l’eau sur le patrimoine public. Le périmètre couvert par la mission s’étend à l’ensemble des bâtiments et équipements publics, ainsi qu’à l’éclairage public.
Ce dispositif s'adresse aux communes ne disposant pas, du fait de leur taille ou de leur organisation, des moyens ou compétences internes spécifiques dans le domaine de l'énergie.
L'accompagnement porte sur :
- la connaissance et la maîtrise de leurs consommations et de leurs coûts en eau et en énergie via l’analyse des factures reçues
- l’élaboration d'un programme d'action d'économie d'énergie adapté aux moyens et au patrimoine de chacune, basé sur un diagnostic énergétique, des visites de sites et des mesures
- le suivi des actions de maîtrise de l'énergie
- le développement des projets d’énergies renouvelables
La mission en quelques chiffres :
- 1ère session d’avril 2019 à mars 2022, accompagnement de 8 communes : Aussonne, Brax, Bruguières, Fenouillet, Flourens, Gratentour, L’Union et Mons
Entre 2019 et 2020 : réduction de 10% sur les consommations d’énergie, de 6% sur les consommations d’eau, et de 5% sur le coût global de la facture d’eau et d’énergie des communes
- 2ème session d’avril 2022 à mars 2025, accompagnement de 11 communes : Aigrefeuille, Aussonne, Beaupuy, Brax, Bruguières, Flourens, Gratentour, L’Union, Mons, Pibrac et Quint Fonsegrives
Qu’est-ce qu’un réseau de chaleur ?
Un réseau de chaleur, fréquemment appelé « chauffage urbain », est un ensemble d’installations produisant et distribuant de la chaleur au pied de plusieurs bâtiments. Ainsi, la chaleur délivrée par le réseau peut servir à chauffer des bâtiments, assurer la production d’eau chaude sanitaire, et peut avoir des usages plus spécifiques (chauffage de piscine, etc).
Schéma du réseau de chaleur de Toulouse Métropole
Quels sont les atouts d’un réseau de chaleur ?
- Permettre l’introduction massive d’Énergies Renouvelables et de Récupération (ENR&R) sur le territoire (énergie de récupération, géothermie, biomasse...) pour décarboner l’énergie consommée sur le territoire
- Lutter contre la précarité énergétique car compétitif pour les consommateurs. Son tarif est moins soumis aux aléas du marché et il bénéficie d’une TVA réduite à 5,5 % pour les réseaux avec un taux ENR&R de plus de 50%.
- Participer à l’économie locale, avec la création d’emplois non délocalisables.
- Limiter les émissions de gaz à effet de serre et diminuer la pollution de l’air, notamment avec des contrôles plus stricts sur les chaudières de grande puissance.
- Assurer une bonne continuité de service et une fiabilité des installations, avec des installations techniques simples, sûres et compactes chez les abonnés.
- Mutualiser les besoins de chaque bâtiment, donc lisser les pics d’appel de puissance et diminuer les puissances installées.
Le classement des réseaux de chaleur
La Loi énergie et climat de 2019 et son décret d’application du 26 avril 2022 rendent le classement des réseaux de chaleur obligatoire dès lors que leur taux d’ENR&R est supérieur à 50%.
Ce classement consiste à imposer aux porteurs de projets de construction ou de réhabilitation importante le raccordement au chauffage urbain pour des bâtiments, à partir d’une certaine puissance et dans une zone géographique définie.
C’est le cas pour les 4 réseaux de chaleur de Toulouse Métropole :
- Les réseaux de chaleur de Plaine Campus et de Blagnac sont classés depuis le 1er juillet 2023.
- Le réseau du Mirail fera l’objet d’un classement à l’entrée en vigueur du renouvellement de sa concession en 2025.
- Le réseau de Matabiau Quai d’OC fera l’objet d’un classement dès que les études d’exécution auront permis de définir le tracé définitif de celui-ci.
Cette mesure vise à promouvoir le développement du chauffage urbain.
Un raccordement obligatoire à certaines conditions
En cohérence avec les retours d’expériences nationaux et dans un souci d’optimisation, Toulouse Métropole a défini les conditions dans lesquelles le raccordement au chauffage urbain est obligatoire :
- pour toute construction d’une puissance supérieure à 100 kW (chauffage + eau chaude sanitaire)
- située dans les zones de développement prioritaire - qui correspondent généralement à un corridor de 100 mètres autour des réseaux de chaleur existants.
Des dérogations à l’obligation de raccordement sont également définies.
Périmètre géographique de cette obligation
La carte de la zone de développement prioritaire concernée par l’obligation de raccordement peut être consultée en cliquant sur ce lien :
CARTES – GéoPlateforme (toulouse-metropole.fr)
Les réseaux de chaleurs de Toulouse Métropole
Toulouse Métropole possède 3 réseaux de chaleur en fonctionnement et 1 réseau de chaleur en construction, gérés en délégation de service public. Ils sont alimentés en moyenne à plus de 90 % par des énergies renouvelables ou de récupération (ENR&R) :
- chaleur fatale issue de l’incinération des déchets
- géothermie
- biomasse
- chaleur fatale de supercalculateurs
- Des chaufferies d’appoint au gaz viennent compléter la production de chaleur
Réseau du Mirail, géré par ENERIANCE
Le réseau de chaleur urbain du Mirail, construit à partir des années 1965 – 1975, est alimenté à 99% par la chaleur fatale issue de l'incinération des ordures ménagères.
Chiffres clés du réseau :
- 49 kilomètres de longueur
- 23 200 équivalents logements raccordés
- 155 GWh de chaleur livrée par le réseau en 2022
- 0,8 GWh de froid livré par le réseau en 2022
- Permet d’éviter l’émission de 41 300 tonnes de CO2 par an
C’est un réseau vertueux sur le plan environnemental, économique et social : ce réseau est récompensé chaque année depuis 2013 par le label eco-réseau d’Amorce.
Des extensions ont été réalisées ces dernières années :
- Au sein de l’écoquartier de la Cartoucherie depuis 2015 et la création de la ZAC : près de 25 sous-stations ont été créées pour alimenter à terme plus de 2 000 équivalents logements pour les besoins de chauffage et d’eau chaude sanitaire des bâtiments tertiaires et d’habitation. En outre, a été mis en place en 2017 sur une partie de l’écoquartier le premier réseau de froid alimenté à 100% par la valorisation énergétique de l’incinération des déchets de l’usine d’incinération, avec une perspective de livraison de 1,7 GWh de froid.
- En 2020 a été mis en service le raccordement du Zénith de Toulouse au réseau du Mirail pour couvrir la totalité de ses besoins en chaleur.
- Enfin, le Centre Hospitalier Universitaire de Purpan a été raccordé en 2022 au réseau de chaleur du Mirail, afin de fournir une partie des besoins en chauffage et en eau chaude sanitaire, en complément de la chaufferie biomasse déjà en service sur le site de Purpan.
Ce réseau est géré par la société ENERIANCE (groupe CORIANCE) par contrat de délégation de service public jusqu’en 2025.
Réseau de Blagnac, géré par BEV (Blagnac Énergies Vertes)
Le réseau de chaleur de Blagnac est alimenté par de la géothermie profonde (puits du Ritouret et puits du Ramier à 1500 m) et par une chaufferie biomasse avec un taux d’ENR d’environ 75,8 %.
Chiffres clés du réseau :
- 5,5 kilomètres de longueur
- 2000 équivalents logements raccordés
- 14 GWh de chaleur livrée par le réseau en 2022
- Permet d’éviter l’émission de 2 800 tonnes de CO2 par an
Le réseau de Blagnac est récompensé chaque année depuis 2020 par le label eco-réseau d’Amorce, récompensant les réseaux vertueux sur le plan environnemental, économique et social.
Dans le cadre de la nouvelle concession qui a démarrée en 2017, plusieurs opérations de travaux importantes ont été réalisées sur ce réseau de chaleur :
- En 2017, le débouchage du puits géothermique du Ramier, qui permet de chauffer le bassin nordique et d’alimenter en eau chaude sanitaire la piscine du Ramier.
- En 2020, la création d’une nouvelle antenne entre le réseau historique du Ritouret et la zone de l’aéroport de Toulouse Blagnac, ainsi que le raccordement des terminaux A, B et C de l’aéroport au réseau de chaleur pour la fourniture des besoins en chaleur.
- La construction d’une chaufferie biomasse à côté de l’aéroport de Toulouse Blagnac pour une puissance de 1,6 MW, inaugurée en 2021.
- D’autres raccordements ont été réalisés depuis 2017, pour alimenter le collège Guillaumet, ainsi que plusieurs immeubles de logements sociaux sur le quartier des cèdres, et enfin le nouvel Hôtel de police de Blagnac.
Ce réseau est géré par la société Blagnac Énergies Vertes (groupe VEOLIA) par contrat de délégation de service public jusqu’en 2037.
Réseau Plaine Campus, géré par TED (Toulouse Énergie Durable)
Ce réseau de chaleur et de froid a été mis en service à l’automne 2019. Il est alimenté à 70% en ENR&R par la chaleur fatale issue de l'incinération des ordures ménagères et de la récupération de la chaleur des supercalculateurs du Centre de recherches de l’Espace Clément Ader.
Chiffres clés du réseau :
- 35 kilomètres de longueur
- 8000 équivalents logements raccordés avec notamment l’hôpital de Rangueil, les ZAC d’Empalot, Toulouse Aerospace, et Malepère
- 69 GWh de chaleur livrée par le réseau en 2022
- 1 GWh de froid livré par le réseau en 2022
- Permet d’éviter l’émission de 15 000 tonnes de CO2 par an
C’est un réseau vertueux sur le plan environnemental, économique et social : ce réseau est récompensé chaque année depuis 2021 par le label eco-réseau d’Amorce.
Il s’agit pour Toulouse Métropole de l’opération la plus importante depuis ces 10 dernières années en matière de réduction des émissions de CO2 sur le territoire, et en France depuis ces 5 dernières années, du plus grand réseau de chaleur en création avec 120 GWh de chaleur délivrée à terme.
Une des innovations de ce réseau est la mise en place d’une boucle d’eau tempérée sur la ZAC Toulouse Aérospace qui permettra de valoriser l’énergie fatale de supercalculateurs et d’alimenter en froid le petit tertiaire pour des besoins estimés à 4 GWh.
Ce réseau est géré par la société Toulouse Énergie Durable (groupe DALKIA) par contrat de délégation de service public jusqu’en 2045.
Réseau Toulouse nord-est, géré par TER (Toulouse énergie renouvelable)
La délégation de service public de ce nouveau réseau de chaleur et de froid a été attribuée à la société ENGIE lors du conseil métropolitain du 06/04/2023 pour une durée de 25 ans.
Il propose des solutions techniques innovantes et pertinentes puisqu’il est composé d’un réseau de chaleur « classique » issu de la production située dans la zone d’Atlanta et d’une boucle d’eau tempérée qui alimentera la future ZAC du Grand Matabiau en chaud et en froid.
Les premières livraisons de chaleur sont attendues pour la saison de chauffe 2025/2026.
Chiffres clés du futur réseau :
- 12,9 kilomètres de longueur
- 6800 équivalents logements raccordés
- 64 GWh d’énergie livrée par le réseau
- Permet d’éviter l’émission de 12 000 tonnes de CO2 par an
L’énergie solaire photovoltaïque constitue une énergie renouvelable de choix pour Toulouse Métropole. Le territoire dispose d’un potentiel d’installations important en s’appuyant sur la construction, son patrimoine public et sur l’investissement en faveur des grandes installations.
- Afin d’encourager le développement des installations solaires sur son territoire, Toulouse Métropole a développé le Cadastre solaire, un outil en ligne gratuit à destination du grand public. La plateforme offre aux particuliers, entreprises et collectivités, les informations concernant le potentiel solaire de leur toiture ainsi que les diverses technologies s’associant au projet (photovoltaïque ou thermique).
- En complément, la Maison de l'Énergie assure un accompagnement neutre des particuliers quant à la pertinence de leur démarche.
L’identification des installations d’EnRRs (publics et privés) en projet à permis d’évaluer la progression de la filière photovoltaïque de +139 % en 2025 par rapport à 2017. La mobilisation du solaire photovoltaïque est réalisée à 2 échelles :
- Le développement de projets de grande échelle (au sol, parkings, grandes toitures)
- L’équipement des particuliers en résidentiel (le PLUi-H facilite l’intégration de panneaux photovoltaïques sur les bâtiments neufs)
Le scénario du Schéma directeur des Énergies (SDE) vise à horizon 2030 la production de 268 GWh d’électricité par des panneaux photovoltaïques, soit 23% du gisement détecté.
Les installations sur la Métropole :
Plaine de l’Oncopole (ancien site AZF)
Avec 35 000 panneaux d’une puissance de 15 MWc et une production annuelle de 19 500 MWh, il s’agit là de la plus grande centrale photovoltaïque française en milieu urbain, implantée sur le site de l’Oncopole. Cette opération participe à la reconversion d’une partie du site ainsi qu’à la démarche métropolitaine en matière de transition énergétique.
Crédit visuel : Urbasolar
Parc des expositions MEETT
Le MEETT, Parc des expositions vertueux comprend notamment 3 hectares d'ombrières photovoltaïques sur le parking Nord d’une puissance de 5 MWc, qui fournissent l'équivalent de la consommation annuelle électrique de 3 600 foyers.
Marché d'Intérêt National
Sur le site du Grand marché de Toulouse 6000 panneaux photovoltaïques sur une surface de 10 000 m² ont été installés en 2018, pour une puissance installée de 1,7 MWc et une production annuelle de 2 000 MWh.
Station d'épuration de Castelginest
En 2019, 1140 panneaux photovoltaïques ont étés installés sur le site de la STEP de Castelginest, pour une puissance installée de 300 kWc et une production annuelle de 371 MWh.
Le site comprend une plateforme de recherche et d'innovation orientée vers les technologies de valorisation et d'optimisation énergétique.
Champ photovoltaïque de Pech David
Depuis 2014, 1000 panneaux photovoltaïques sont installés sur le terrain de l’usine d’eau de Pech David pour une production annuelle de 342 MWh.
Le photovoltaïque fait partie des énergies renouvelables et de récupération (EnR&R), sources d'énergies dont le renouvellement naturel est assez rapide pour qu'elles puissent être considérées comme inépuisables à l'échelle du temps humain. (Source : Ademe, 2017)
Citoy’enR
En complément, la collectivité soutient la mobilisation citoyenne autour de ses enjeux énergétiques via la mise en place d’outils d’accompagnement et l’incitation à la prise de participation citoyenne aux projets territoriaux, comme la coopérative d’énergie renouvelable Citoy’enR.
Initiée en 2015, la SCIC participe au développement du solaire photovoltaïque sur notre territoire grâce aux investissements collectifs des citoyens et acteurs locaux. L'électricité produite permet d'avoir des recettes afin d'amortir les investissements et de développer de nouveaux projets, de financer les actions de sensibilisation et de pédagogie sur la thématique de l'énergie et enfin, de rémunérer les sociétaires. Les citoyens sont ainsi propriétaires des installations au travers de la coopérative.
Toulouse Métropole contribue au développement de Citoy'enR et soutient le développement du solaire photovoltaïque sur notre territoire :
- avec la mise à disposition de toitures de bâtiments de la Ville de Toulouse et de Toulouse Métropole.
Pour cela, Toulouse Métropole a lancé fin 2017 une manifestation d'intérêt en vue de développer du photovoltaïque avec un financement 100 % citoyen. Objectif : mettre des petites toitures de bâtiments de la ville de Toulouse à disposition des candidats (environ 2 000 m²) pouvant recevoir des centrales photovoltaïques de faible puissance (jusqu’à 100 kWc).
- en participant à hauteur de 20 000 € au capital de la SCIC afin d'accompagner financièrement les projets et d'intégrer le bureau de la SCIC Citoy'enR.
La méthanisation, au sein de la station d'épuration de Ginestous Garonne, consiste à transformer les boues issues de l'épuration des eaux usées en biogaz, afin d’alimenter le réseau urbain de distribution de gaz. Ou comment les eaux usées servent à vous chauffer, faire la cuisine ou faire rouler les bus Tisséo !
Dans le cadre des objectifs fixés à l’échelle de la métropole par le Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET), le Plan d’actions Qualité de l’air, et le Schéma Directeur des Energies (adoptés en 2019), Toulouse Métropole souhaite favoriser le développement de l’hydrogène « vert » sur son territoire.
Des dispositifs à plusieurs échelles pour la transition énergétique
En juin 2018, le Ministère de la Transition écologique et solidaire annonçait la mise en œuvre d’un Plan national de déploiement de l’hydrogène et la volonté de créer une filière industrielle française décarbonée.
L’hydrogène dit « vert », est majoritairement issu d’énergie renouvelable. Avantages ? Une capacité de stockage des énergies renouvelables, une autonomie pour l’électromobilité, et une réduction des émissions de polluants.
La Région Occitanie mobilise des financements pour le développement de l’hydrogène dans le cadre d’appels à projets spécifiques. En parallèle, le plan de Relance économique national (annoncé en septembre 2020) appuie l’objectif d’une filière française de l’hydrogène décarboné à grande échelle.
Le projet de station multi-carburant sur le site de Langlade
Au regard de ces dynamiques à l’échelle nationale et régionale pour l’hydrogène « vert », le conseil métropolitain de Toulouse Métropole du 21 novembre 2019 a approuvé le lancement d’un appel à manifestation d’intérêt (AMI) portant sur le déploiement d’une station de production et de distribution d’hydrogène « vert ».
Qui fait quoi ?
- HyPort SAS a été désignée lauréate de l’AMI en octobre 2021. Sa mission ? Être en mesure d’assurer la conception, le financement, la réalisation, la maintenance et l’exploitation de la station, ainsi que la commercialisation d’hydrogène « vert ».
- Toulouse Métropole se positionne, dans le cadre de ses compétences en matière « d’autorité organisatrice de l’énergie et de développement durable », comme facilitateur en favorisant le développement de projets de mobilité hydrogène sur son territoire, par la mise à disposition d’un terrain. La direction des Déchets et Moyens Techniques de Toulouse Métropole prévoie également l’acquisition de 4 véhicules Hydrogène, notamment d’une balayeuse 1 m3, d’un camion frigorifique, d’un fourgon 4.5 tonnes et d’une benne à ordures ménagères 27 tonnes.
- Tisséo, est partenaire du projet en tant qu’utilisateur de la future station grâce à l’acquisition de 7 bus à hydrogène en site propre.
La station accueillera la production d’hydrogène « vert » par électrolyse de l’eau, le stockage et la distribution d’hydrogène pour la mobilité. HyPort propose également de regarder, en plus de la distribution d’hydrogène, la possibilité d’installation de bornes d’avitaillement de GNV.
Pour quels usages ?
Le projet permettra d’apporter l’offre hydrogène aux premiers usages identifiés :
- Transport de voyageurs avec Tisséo qui opère 132 lignes de bus desservant 115 communes. le gestionnaire de bus de Toulouse Métropole a entamé une démarche de verdissement de son offre de mobilité pour répondre aux enjeux climat de la région, plus de 50 % de son parc de véhicules a été renouvelé avec des véhicules propres et compte aujourd’hui plus de 280 bus GNV, 25 bus hybride et 10 bus électriques à batteries.
- Les usages des collectivités et territoires (BOM, etc..)
- Des transports associés avec les entreprises de transport, du BTP (engins et camions), ...
Quels bénéfices ?
- L’électrolyseur d’une puissance d’un mégawatt et la station de distribution permettent la production et la distribution d’environs 400 kilogrammes par jour d’hydrogène vert.
- La production est réalisée avec un approvisionnement électrique à 100% d’origine renouvelable.
Le projet ambitionne ainsi le report d’utilisation de carburants fossiles et éviter l’émission annuelle de plus de 2 000 tonnes de C02 équivalent.
Comment ça marche ?
Les infrastructures nécessaires à la construction d’une station de production et distribution d’hydrogène sont représentés ci-dessous.
1. Un électrolyseur produit de l’hydrogène gazeux à partir d’eau de ville déminéralisée.
2. Cet hydrogène est stocké à diverses pressions à l’intermédiaire de compresseurs.
3. L’hydrogène est ensuite distribué aux véhicules en station de distribution via un flexible.