Ce chantier de rénovation vise à révéler au public la beauté originelle de cet édifice lié à un événement fondateur de Toulouse : le martyre de Saint-Saturnin.
Un patrimoine rénové
Ce chantier de sauvegarde vise à traiter les nombreux désordres qui affectent l’édifice :
- Réparation de la charpente, traitement des remontées d’humidité et des infiltrations d’eau
- Sécurisation et préservation de la chapelle haute
- Mise en accessibilité pour les personnes à mobilité réduite
- Mise en conformité avec les normes de sécurité incendie et mise en œuvre des préconisations issues de l'étude Grands Vaisseaux (voir ci-dessous)
- Mise en place d’un éclairage fonctionnel et de mise en valeur
Ces interventions sur le bâti s’articulent avec une restauration intérieure complète (chapelles, nef et chœur). Objectifs :
- Retrouver la beauté originelle de l’église
- Révéler le génie du lieu et sa qualité architecturale, la richesse de ses décors et celle de ses œuvres (peintures murales et fresque, mobilier, sculptures, tableaux...)
Les œuvres restaurées
Notre-Dame du Taur recèle de nombreux trésors patrimoniaux : décors peints, sculptures, ferronneries, balustrades en fer forgé, autels en marbre, mobilier, bas lambris... La mairie de Toulouse a confié à des restaurateurs reconnus et aux compétences recherchées leur remise en état.
La peinture murale de Bénezet
Située sur le mur oriental dans le chœur liturgique, elle est considérée comme le chef-d'œuvre du peintre toulousain Bernard Bénezet. Réalisée en 1881-1882, elle représente le martyre de Saint-Saturnin et l’ensevelissement du saint avec, en partie supérieure, la Vierge à l’enfant entourée d’une foule de saints propres au diocèse de Toulouse.
Le grand orgue de tribune
Le buffet est dessiné principalement par l’architecte Henry Bach (1815-1899), l’instrument buffet d’orgue est édifié en 1878 par Eugène Puget. L’instrument se démarque par ses inventions et caractéristiques techniques et sonores.
Actuellement entièrement démonté, il est en cours de restauration et retrouvera son emplacement d’origine, début 2026.
La généalogie de Jacob
Fresque murale du XIVe siècle dont les vestiges de peinture évoquent la généalogie de Jacob en 38 figures, chacune tenant un phylactère.
Notre-Dame du Rempart
Sculpture en bois polychrome du XVIe siècle. Placée dans l’axe du chœur, cette Vierge à l’Enfant protégeait jadis les murailles de la ville.
L'église actuelle aurait été construite sur un oratoire élevé en 250 sur le lieu de la mort de Saint Saturnin, martyr et premier évêque de Toulouse au llle siècle et fondateur de son Église.
Cette église s'appelait jusqu'au XIe siècle "église du Taur".
Au XIIe siècle, elle est nommée "Saint-Sernin du Taur".
C’est en 1534 qu'elle prend le nom actuel au profit de la Vierge Marie.
L’église de Notre-Dame du Taur est classée monument historique en 1840.
Un édifice protégé par les Grands Vaisseaux
Les leçons de l'incendie de Notre-Dame de Paris
L’incendie de Notre-Dame de Paris, les 15 et 16 avril 2019 a provoqué une large prise de conscience quant à la vulnérabilité du patrimoine religieux au risque incendie. Plusieurs initiatives ont été lancées afin de renforcer la protection de ces édifices.
À Toulouse, c'est l’étude Grands Vaisseaux qui a vu le jour pour améliorer la protection du patrimoine toulousain.
Coordonner les stratégies et les acteurs de la protection du patrimoine
L'étude Grands Vaisseaux est un plan d’ensemble conçu pour :
- Renforcer la sécurité incendie de 12 sites patrimoniaux
- Sécuriser les interventions des personnels qui pourraient être mobilisés en cas de départ de feu
Il a été lancé et supervisé par les services de la mairie chargés de la conservation des monuments et réalisé en co-production avec un architecte du patrimoine, le Service Départemental d'Incendie et de Secours 31 (SDIS 31) ainsi que des bureaux d’étude spécialisés.
Protection des personnes, des œuvres, des bâtiments, coordination des moyens d’intervention : l’étude Grands Vaisseaux analyse et identifie tous les points sensibles pour améliorer le niveau de sécurité de ces établissements.
Calendrier et financement
Début des travaux sur le bâtiment : août 2023
Fin des travaux de l'église : fin 2025
Fin de restauration du grand orgue : printemps 2026
Coût total (restauration du bâtiment et de l’orgue) : 5,69 millions d’euros TTC.
Connaître le patrimoine toulousain
Date de mise à jour :
