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Jardin des plantes : la porte restaurée

Patrimoine

La porte du jardin des plantes a fait l'objet d'une belle restauration. Découvrez son histoire !

Deux portes en une !

La porte du jardin des plantes est en réalité constituée de deux portes fortifiées provenant de l'ancien Capitole (porte de l'Arsenal et porte de la Commutation). Elles furent démontées et accolées dos à dos en 1886 pour devenir l'une des entrées du parc.

La porte a reçu le label "monument historique" en 1925.

Au cours du temps,  cet édifice  a présenté de nombreuses fragilités avec des risques de chute de matériaux, une dégradation des portails et des infiltrations d'eau. Celles-ci dégradaient la maçonnerie de brique et de pierre de taille.

Le chantier a consisté à assainir les sols en drainant les eaux, à réparer l’ensemble des maçonneries, et à restaurer les ferronneries. 

Enfin,  une calade vient mettre en valeur l'ensemble. 

La porte de la Commutation (côté jardin des Plantes) est une réalisation de Jean Aleman datée de 1576.

Pendant presque un siècle, elle a été la porte principale du Capitole sur la façade ouest (côté de l'actuelle place du Capitole).

Par sa composition et son décor sculpté, elle s'apparente aux modèles caractéristiques de la Renaissance. L'utilisation de la pierre permet une grande variété de motifs. La frise portait les blasons des Capitouls ,  martelés à la Révolution. Déplacée une première fois à la fin du XVIIe siècle, elle est connue sous le nom de porte de la Commutation.

La commutation était une taxe perçue par les capitouls sur les marchandises entrant dans la ville.

Située originellement sur la rue Villeneuve (actuelle rue Lafayette), cette porte est commandée en 1620 à l'architecte et sculpteur, Pierre Monge.

Son aspect défensif est accentué par deux tourelles percées de meurtrières, ajoutées en 1624 pour des raisons de sécurité. Construites en encorbellement, elles sont supportées par un dispositif remarquable de trompes. La façade est construite majoritairement en brique mais utilise la pierre de taille pour les encadrements et les supports. Percées de grandes fenêtres à meneaux, elle est surmontée d'une toiture débordante. Ces caractéristiques rappellent le château de Lavardens (Gers) construit par L'architecte Pierre Levesville qui a probablement influencé Pierre Monge.

La porte restaurée

L'histoire en vidéo