Chaque année, la Mission Égalité Diversités lance un appel à projet en matière d'égalité femmes-hommes. Découvrez les lauréats de l'édition 2024.
Le contexte
Attirer et retenir les talents féminins dans les secteurs de la tech
La Mairie de Toulouse est particulièrement sensible à ces enjeux de progrès, compte tenu de sa position de pôle de développement scientifique. Elle porte l’ambition de fédérer, de rayonner et d’accélérer dans le secteur de la tech et du numérique.
Pour cela, il est essentiel d’inverser les mécanismes d’exclusion des femmes dans les domaines de la tech, en comprenant que les performances et les avancées dans ce secteur en dépendent aussi. Le défi est considérable.
Aussi, la Mairie de Toulouse a la volonté d’être agissante pour changer la donne. Un accès significatif et productif des femmes et des filles aux domaines de la tech doit être incité et soutenu, pour s’inscrire dans les dynamiques territoriales, en faveur de l’écosystème de l’innovation.
Lauréat 2024
ISAE-SUPAERO – Parcours campus au féminin
Le projet « Parcours campus au féminin » propose aux adolescentes de leur « donner envie de se donner les moyens pour aller plus loin », comme le résume Émilie Teyssedre, directrice adjointe des programmes d’égalité des chances à l’Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace (ISAE-SUPAERO). Ce programme à vocation régionale, touche à Toulouse 140 collégiennes et lycéennes des quartiers politiques de la ville.
« Un établissement sélectionne dix filles. Chacune d’entre elle est accompagnée par un double binôme : une étudiante de SUPAERO, de l’École nationale de météorologie ou de l’école d’ingénieur UPSITECH, et une ingénieure. »
Ensemble, elles vont partager des moments forts dans l’année. « Le premier se déroulera sur le campus de SUPAERO, le 6 février, avec découverte de la robotique et de laboratoires, des ateliers sur la déconstruction des stéréotypes liés aux métiers de la science, et des témoignages de professionnelles. »
La suite ? « Des ateliers sur la prise de parole, la confiance en soi et sur l’orientation ». Mais aussi, après une formation auprès d’une journaliste, la réalisation de podcast « sur le lieu de travail de leur binôme ».
Tous ces moments feront l’objet « d’une restitution de trois minutes à l’oral devant un jury », le 22 mai.
Le Cabri – Les femmes, les filles font les sciences !
C'est le par de l'association Le Cabri qui, en partenariat avec Les Petits Débrouillards et le centre social Jolimont Soupetard, entend lutter contre les stéréotypes et les représentations fausses des métiers scientifiques par les jeunes filles.
« Elles sont très bloquées sur cet univers professionnel et se refusent à y aller », explique Alexandra Aïbar, coordinatrice pour Le Cabri. Voilà pourquoi nous devons casser cette image et aussi impliquer les parents dans ce processus d’information et d’accompagnement. »
Le Cabri a programmé cinq temps forts : quatre d’ateliers d’initiation scientifique pour une quarantaine d’enfants de 6 à 14 ans, un ciné-débat autour du film « Les figures de l’ombre », une sortie en famille à la Cité de l’Espace, une exposition de portraits de femmes ayant réalisé des avancées scientifiques et « une rencontre pour les collégiens avec des femmes travaillant dans le milieu scientifique et/ou technologique ».
Même si ce projet s’adresse essentiellement aux jeunes filles, Le Cabri ne met pas les garçons à l’index. « En participant, ils voient l’apport des femmes dans la science », conclut Alexandra.
FFPE – Cliché anti-cliché
Toulouse est capitale de la French-tech, pourtant « l’inclusion féminine dans les secteurs des sciences exactes, des technologies et de l’informatique est très faible », souligne Leyla Fouladvind, cheffe du projet « Cliché anti-cliché » au sein de la Fédération des femmes pour l’Europe (FFPE).
L’heure est à la mobilisation des lycéennes pour « déconstruire ces stéréotypes très résistants et défendre la place des femmes dans ces métiers ».
D’où l’objectif de réaliser « quatre portraits photographiques et filmés de femmes inspirantes », pour mieux appréhender « le parcours et la réussite de ces scientifiques ». Un travail mené avec le concours de quatre étudiantes en communication.
L’autre facette du projet comprend un volet formation « sur le développement personnel et la confiance en soi », en partenariat avec l’association Femmes et sciences qui « feront office de mentors ».