Le bruitage donne corps aux films depuis l'apparition du son au cinéma, mais que se passe-t-il quand il devient danse ?
La chorégraphe-bruiteuse grecque Ioanna Paraskevopoulou joue avec le son, l'image, le mouvement et nos perceptions dans un duo plein d'ingéniosité.
Dans MOS, le son mène la danse. Ou, plus précisément, il la génère. Le duo qu'interprète la danseuse Ioanna Paraskevopoulou avec Georgios Kotsifakis chorégraphie les techniques de bruitage utilisées communément par la production cinématographique. De la terre et des morceaux de verre, des planches en bois et une bassine d'eau, de la paille et des noix de coco suffisent à évoquer le galop effréné d'un cheval, le frottement d'une serviette sur des cheveux mouillés ou la fuite éperdue de protagonistes en proie à la panique. En juxtaposant et combinant, de manière plus ou moins illustrative, images de films, effets sonores réalisés à vue et mouvements corporels, MOS produit une sorte de choréconcert bruitiste, plein de distorsions étranges perturbant ce que l'on entend comme ce que l'on voit.
Formée en Grèce à la danse et aux arts audiovisuels, Ioanna Paraskevopoulou est primée pour plusieurs de ses réalisations vidéos, dont Battle of Fishes et All She Likes Is Popping Bubble Wrap. En 2023, avec le soutien de la Fondation Onassis, elle crée pour la scène MOS, immédiatement sélectionnée par le festival européen Aerowaves. La pièce Coconut Effect, qui en est issue, a remporté le prix du Jury Jeunes au festival Danse Élargie, à Paris.
Coréalisation :
La Place de la Danse / La Cinémathèque de Toulouse / NEUFNEUF Festival / théâtre Garonne
Tarifs
11 €