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Trois pigeonniers contraceptifs à Toulouse

Environnement

le pigeonnier contraceptif du quartier de la faourette
pigeonnier contraceptif installé dans le parc de la Faourette

La mairie s'est dotée de 3 pigeonniers contraceptifs afin de réguler le flux de pigeons sur la ville.

Afin de lutter contre les nuisances provoquées par les colonies de pigeons, la Mairie de Toulouse régule leur population.

Pour ce faire, elle a adopté le principe du pigeonnier contraceptif.

La mairie s'est dotée de trois pigeonniers contraceptifs installés dans le jardin Bergougnan (quartier Lardenne), au domaine des Fontaines (lac de Reynerie) et dans le quartier de La Faourette.

Pourquoi un pigeonnier contraceptif ?

Le pigeonnier contraceptif permet de maîtriser la concentration des oiseaux,  de limiter le nourrissage incontrôlé, de réguler leur nombre, de contrôler leur état sanitaire, de surveiller leur mortalité et de nettoyer leurs fientes.Les pigeons causent en effet des dégradations aux bâtiments , ils sont source de nuisances sonores et, lorsqu’ils sont présents en trop grand nombre, peuvent être vecteurs de maladies.
La maîtrise de la population colombine se fait grâce à la stérilisation d’une partie des œufs. La première couvée de chaque couple est préservée. Les œufs suivants sont secoués pour stopper le développement et laissés en place quelques temps ou remplacés par des œufs factices, pour éviter que les oiseaux ne désertent l'endroit.
Ainsi, les couples installés n'amènent à terme qu'une couvée par an au lieu de trois à six.

Un plan de régulation global

Les pigeonniers contraceptifs constituent un maillon essentiel du plan global de régulation de la population colombine. Des campagnes de stérilisation des pigeons adultes, mâles et femelles, sont également effectuées. Après leur capture, ils sont hébergés dans une volière capable d’accueillir dans de bonnes conditions jusqu’à 500 oiseaux avant de les stériliser. Au préalable, ils sont bagués et traités par antibiotique pendant trois jours avant d’être stérilisés sous anesthésie. Une fois bagués et stérilisés, les pigeons sont ensuite relâchés sur des sites choisis par la Mairie de Toulouse, afin de provoquer le moins de gêne possible aux habitants.


Chaque année, en moyenne, 1.500 pigeons sont stérilisés..

Des couples bagués ont été installés dans le pigeonnier de la Faourette, puis enfermés six semaines, le temps nécessaire à leur adaptation. Durant cette phase de mise en fonctionnement, le pigeonnier est visité deux fois par semaine, afin d’apporter les soins nécessaires aux oiseaux, l’eau et la nourriture. Il peut accueillir jusqu’à 125 couples nicheurs. Chaque couple pond deux œufs lors d’une couvée. En conséquence, ce pigeonnier contraceptif permet de réguler de manière douce une colonie de pigeons qui aurait potentiellement engendré 750 pigeons par an.

Il s'agit d'un édifice neuf, construit en bois.

Tel une figure de proue, le pigeonnier du domaine de Fontaines s’élève sur la presqu’île du lac de Reynerie. Edifice à base carrée, muni d’un toit à 4 pans, le pigeonnier qui émerge du lac de Reynerie porte le nom de pigeonnier du domaine de Fontaines.

Mentionné sur le relevé du cadastre napoléonien, celui-ci aurait été édifié dans la deuxième moitié du XVIIIeme siècle. Il est surmonté d’un épi de faîtage aux multiples fonctions ; il assurer l'étanchéité du toit, il sert de repère aux pigeons et est un élément de décoration., Certains spécialistes prêtent à l'épi de faitage des valeurs symboliques :  telle que la prospérité du pigeonnier.

Le pigeonnier des fontaines est construit sur arcades et l’une d’entre elle abrite une sculpture représentant un enfant tandis que le terre-plein entourant le pigeonnier accueille une "maternité". Ces deux sculptures "l’enfant à la boule" et "la maternité"sont la reproduction de deux œuvres de l’artiste André Abbal. La ville de Toulouse demanda à la fille du sculpteur, Anne-Marie Abbal, l’autorisation de réaliser une épreuve de chaque sculpture pour les placer sur la presqu’île du pigeonnier en face de la place qui porte le nom de l’artiste. Les deux œuvres furent inaugurées le 8 mars 1998 à l’occasion de la Journée des droits de la Femme.


 

 

Les passagers du tram, en direction du Zénith sont attirés par le pigeonnier qui émerge du jardin Yves Bergougnan, situé à l’angle de l’avenue de Lombez et de la rue Ella Maillard.

Ce pigeonnier était partie intégrante de la propriété du responsable de l'usine  "les bonneteries de la Garonne" , installée à proximité. Il ne reste plus que cet ultime vestige ainsi  que la grande cheminée en brique.

Le pigeonnier a été rénové et arbore une randière sur ses 4 faces extérieures. Il est équipé  de 80 casiers appelés clayes contenant des coupelles en carton recyclé. Ces coupelles sont destinées à accueillir les nids des pigeons et ainsi de fixer la colonie dans ce lieu. Celles-ci sont installées côté ouest et nord pour faciliter la nidification tandis que les pigeons pénètrent dans le pigeonnier côté sud et est. 

Le saviez-vous ?

Yves Bergougnan était un joueur de rugby à XIII et de rugby à XV international. C’est au TOEC et ensuite au Stade Toulousain qu’il a évolué. Son père était artiste peintre et professeur à l’école des Beaux-Arts de Toulouse.