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Île du Ramier : les travaux des passerelles avancent

Travaux

Comment maintenir des passerelles de plusieurs centaines de tonnes sans appui dans l'eau ? C'est la prouesse des architectes, ingénieurs et ouvriers travaillant de concert sur celles qui relieront bientôt l'Île du Ramier aux deux rives de la Garonne.

Actualité des travaux

Afin de réaliser les travaux de la passerelle Rapas en toute sécurité, et pour la bonne tenue de ce chantier, il est nécessaire de fermer l'accès à la digue : 

  • La digue basse sera fermée du 9 octobre 2023 à mi-février 2024.
  • La digue haute, rouverte depuis le 10 février 2023, ne fera plus l'objet de fermeture prolongée. Des fermetures ponctuelles sont toutefois à prévoir de mi-septembre 2023 à mi-janvier 2024

Des panneaux de communication et de déviation sont mis en place sur les abords de la digue afin de faciliter les liaisons en vélos et à pied.

Passerelle Rapas

de fin mai à fin décembre, la navigation (bateaux, péniches, barques, bateaux d'aviron...) sera interdite partiellement puis totalement, pour des raisons de sécurité :

  • fermeture partielle de la rive droite du 24 juillet au 17 septembre ;
  • fermeture totale du 18 septembre au 22 décembre.

Passerelle Empalot

Pour les mêmes raisons que la passerelle Rapas, fermeture partielle puis totale sur toute la largeur de la Garonne de mai à mi-septembre.

Zoom sur le chantier de la passerelle Rapas

Visite de chantier de la passerelle Rapas

Visite de chantier de la passerelle Rapas

L'art du contrepoids

Les futures passerelles Rapas et Empalot projetteront respectivement 165m et 136m de voies au dessus de la Garonne, sans appui dans le lit du fleuve.

D'un poids de plusieurs centaines de tonnes chacune, elles prennent appui sur des assises ancrées sur les deux rives, et sont également soutenues par des câbles, dits haubans, reliés à un ou plusieurs pylônes.

Pourquoi ? Sans cette structure verticale participant au contrepoids d'ensemble, les passerelles fléchiraient naturellement vers le bas. Les câbles permettent à la fois de maintenir une forme légèrement cintrée vers le haut, et d'éviter une pression trop forte contre les rives lorsque ces voies de 5 mètres de large accueilleront les cyclistes et les piétons. 

Pylône vertical, incliné, quelle différence ?

La passerelle Rapas aura un seul pylône légèrement penché vers l'avant, tandis que celle d'Empalot sera dotée de deux pylônes - un à chaque rive - placés dans un plan vertical. Ce choix est principalement esthétique.

Leur hauteur, en revanche, a de l'importance : les câbles doivent être fixés suffisamment haut pour avoir assez de force de traction. Cette hauteur dépend également du nombre de pylônes : c'est pour cela que celui de la passerelle Rapas sera deux fois plus haut que ceux de la passerelle Empalot. 

Ils sont maintenus en équilibre grâce aux câbles ancrés de l'autre côté, sur la terre ferme.

C'est l'ensemble de ces forces conjointes qui assure la tension des deux édifices.

A la base des passerelles, les appuis en béton sont conçus pour résister aux dégâts en cas de crue.

Rapas : un pylône colossal de 70m de haut

Morceau par morceau, ce pylône en métal, dont la base s'évase pour afin de répartir son équilibre et son poids, est progressivement installé depuis la rive de l'Île du Ramier.

Le reste du chantier avancent à partir de ce point jusqu'à l'autre rive. Pour ce faire, une grue de 100m sur l'île puis une grue à bord d'une barge déposeront les tronçons de la passerelle au fur et à mesure. Rien n'est laissé au hasard : chaque tronçon, avant d'être soudé, est placé au petit matin, puis son positionnement est corrigé le lendemain, suite aux variations de climat, de température, du niveau de la Garonne... avant de passer à la soudure qui est réalisée à la main !

A son point le plus haut, la passerelle fera trois fois la hauteur du Capitole !

Empalot : un avancement en miroir

La passerelle est construite de part et d'autres des rives, en même temps : les haubans seront fixés au fur et à mesure sur les tronçons qui avancent sur la Garonne. 

La passerelle sera donc achevée par le milieu, "la clé", seule partie sans câbles.

Pas de grue pour ce chantier, mais deux chèvres de levage qui se déplaceront directement sur le tablier - la structure porteuse qui accueillera les voies - à mesure de son avancement. Les éléments du tablier seront apportés par une barge.

700 tonnes d'ouvrages métalliques et d'armatures : c'est plus lourd que deux A380 à vide.

Date de mise à jour :